A consommer avec modération Ratatouille, et un ptit Pastis
Promenons-nous sur la toile pendant que le coût n'y est pas...
Miam

Fermer les volets

Dimanche 2 décembre 2001

Je voulais un extrait de Canoé rose de Victor Lazlo, mais ni Google ni AllTheWeb ne semblaient très inspirés; et je ne retrouve pas ma K7.

J'aime bien faire mes bagages.
Outre le fait que cela veut dire que je m'en vais ailleurs voir si l'herbe est plus verte, j'aime faire et refaire le choix de ne prendre le minimum de superflu vital. L'équivalent dans la vraie vie du test de l'ile déserte: et vous, vous prendriez quoi ?
Je deviens de plus en plus numérique. Donc la quantité de données augmente et le volume occupé diminue. Et j'ai découvert des CD vierges de 90 minutes.

Et, une fois tout emballé vient le temps de fermer.
A plus tard.

petis bouts

Vendredi 30 novembre 2001

RFI

La liberté de la presse remise en question par une commission
Le 19 octobre, la Commission de gestion du Conseil national a chargé le Secrétariat des commissions de gestion du parlement d'examiner l'opportunité de rédiger une motion ou une initiative parlementaire visant à limiter la liberté de la presse lorsque l'intérêt de l'Etat est en jeu

C'est l'auteur des Voyoux de la République qui doit jubiler.
DMD, société de production de Michel Drucker, a, en effet, été revendue au groupe Expand, filiale, via Canal+, de Vivendi Universal une société présidé par M. Messier.
Moi j'aime bien l'émission dans le noir.

Les animaux qui reconstruisent leur organisme fascinent
Prenez un plathelminthe, une sorte de ver plat, coupez-le en 279 morceaux et laissez reposer deux semaines. Saupoudrez de nourriture de temps en temps. Vous obtiendrez 279 vers parfaits.

Raymond Devos dans Le bout du bout
- Voulez-vous me passer ce bout de bois, s il vous plaît?
- Lequel des deux bouts ?
- Quels deux bouts ? Je ne vois qu'un bout de bois.

Parasite

Mercredi 28 novembre 2001

Y'a Emmanuel qui demande, suite à un échange privé de point de vue: Et toi, tu penses quoi, au fond, dans ce débat biz/indé ?? pas d'échapatoire en me renvoyant une autre question collatéralle, ok ?

Primo je vais définir ce que je comprends comme étant le débat biz/indé
biz: financé par une/des entreprises exterieures. Lesquelles entreprises se devant faire des bénéfices (qui peuvent être d'images de marque (promotion d'un produit, illustration d'une différence de politique...) mais aussi (et principalement ?) financiers), la question est de savoir quel peut donc être leur intérêt dans l'affaire.
indépendant: financé par ses propres acteurs sur fonds propres. Lesdits acteurs ont un but qui n'est pas à priori de faire des bénéfices financiers. Mais ils n'oublient pas non plus que tout a un coût, quand même.

Deuxio, je dois bien le reconnaitre, je suis un sale profiteur:

La plupart de ces outils et ressources sont financés par la publicité et/ou des entreprises. Certains de ces outils sont des restes du monde doré des jeunes pousses et du mirage d'une certaine Nouvelle Economie, d'autres sont même bénéficiaires et plus aptes à survivre sur le long terme.

Tertio, j'aime la publicité, en tant que telle, pour sa virtuosité plastique, son humour, sa vitesse et ses bons mots. Je collectionne le pourriel et aussi les bannières animées originales. A la radio, à la télévision, au cinéma, sur papier, je vois la publicité. Je regarde CulturePub et j'ai même fait une nuit de la Pub (avec des (très)Cheapendales sur scène).
Et parfois, elle me sert même directement à découvrir un nouveau produit, en plus de de financer ce que j'aime lire.

Oui, je suis manipulé par la publicité, j'ai par exemple gouté à la bière Miller parce que FunLovinCriminals vendaient leur nouveau disque dans une pub Miller (et accessoirement je préfère cette version semi-acoustique à la version CD, que j'ai aussi acheté); et j'ai consulté le site de RyanAir quand ils vantaient des billets pas chers. Mais j'ai regardé les pubs Wazzup sans pour autant boire plus de Bud.
Et j'ai déjà ressenti moi-même tout seul comme un grand le besoin de faire savoir au monde que j'avais quelque chose à leur vendre: moi, développeur / consultant indépendant. Alors y'a 5999999 façons de le faire et certaines sont plus subtiles ou insidieuses que d'autres. Mais au final, cela reste de la publicité.
fin de l'introduction

Moi, ce que j'attends d'un site comme weblogfrance (même si je préferai qu'il s'appelle jouebs en francophonie, mais c'est un dé(b/g)at collatéral), c'est qu'il assure la promotion et la diffusion du simple fait que c'est facile (un navigateur internet suffit) et presque gratis d'écrire sur la toile à propos de l'actualité ou d'autre chose. Qu'il vante/vende au simple mortel que des gens comme moi et à priori vous sont prêts à lire des avis et des choix et des convictions: des voix. J'attends du site qu'il fasse du bruit, pas qu'il batisse une communauté de plus façon CEV ou SDV ou Le cercle. Que ce bruit finance une traduction / adaptation en français de l'interface Blogger ou propose un équivalent de EtP ou de LiveJournal en français avec de l'aide en français (oui, je sais que Niutopia existe, mais je ne suis pas sûr que le site supporte l'arrivée de 20000 curieux ET néophytes)
Alors est-ce-que le fait de lancer une mode pour cela est mal ? est-ce-que le fait que des gens veulent vivre pendant 6 mois de cette mode soit nocif pour les écriveurs sur la toile ?

Je ne sais pas trop si c'est mal. Je sais que c'est possible. Et je pense par contre que c'est une nécessité: Internet en France n'a commencé à marcher pour les simples mortels que le jour ou Wanadoo a abusé de son monopole et que l'Internet Gratuit a fait son apparition. Ce n'est certes pas pérenne de vendre à perte ou de profiter d'un monopole, parce que quand cela augmente, les gens sont déçus. Mais cela a entrainé toute ma famille à avoir un courriel. Et les lois de Moore et celle des grands nombres ont des effets bénéfiques sur les coûts.
En fait, que ce soit mal, je m'en tape. (Ici je devrai évoquer l'analogie avec Worse is Better mais je ne trouve pas l'article en VF et en plus, cela ne parle qu'à un public informaticien). Parce que si le résultat est atteint, tant mieux: si 20 nouvelles voix des quatre coins de la francophonie naissent, je serai content.

Je m'en tape aussi parce que je ne vois pas comment le résultat - permettre à tout un chacun, non féru de technologie, d'étaler ses mots sur la Toile - pourrait pas être perverti par l'avidité de certaines entreprises. Indécrottable optimisme, peut-être.
L'aventure des bannières publicitaires sur la toile m'encourage dans mon optimisme, en tout cas!

Je m'en tape enfin, parce que le tri se fera tout seul: cela prend du temps (donc de l'argent) d'écrire sur la toile et ne rapporte qu'un peu de plaisir et parfois un zeste d'estime.
Pour une entreprise, cela sous-entend une réorganisation en interne, une décentralisation de la communication: cela a, je crois, quelques avantages sur le long terme ET beaucoup d'inconvénients sur le court terme. Tout comme l'utilisation de Internet pour faire du commerce. Ou utiliser et développer des logiciels libres.
Et la publicité (même dans sa version deux, les annonces en texte (cf Google et metafilter)) et les pourboires ne permettent pas de financer 600003,8 milliards de petits sites avec 43 lecteurs réguliers.

Au bout du voyage, quand la mode s'essouflera, il restera ceux qui écrivent. Qu'ils soient une entité désirant générer du profit ou de simples individuels sans but lucratif, ils écriront parce qu'ils estiment avoir quelque chose à dire, parce qu'ils estiment que leur voix doit pouvoir être lu. Libre à moi de les lire, de les vanter, de les railler ou plus tristement de les ignorer.

et là c'est la conclusion
Je reconnais humblement que je ne suis pas capable d'innonder toutes les médias francophones avec un ptit dossier en leur disant hé, faites un papier sur l'écriture facile sur la toile. Alors qu'un groupe le fasse à ma place, tant mieux. Que Lovozzo le sponsorise, tant mieux aussi: je n'aime pas le café, ce n'est pas cela qui va me faire commencer à en boire.
Et à choisir un mécène, je préfère que ce soit l'Agence de la Francophonie, parce qu'outre le fait qu'il faut écrire noir sur blanc dans un dossier ce que le groupe veut faire, j'aime bien l'idée de la francophonie.

parasite:
1. Organisme animal ou végétal qui vit aux dépens d'un autre (appelé hôte), lui portant préjudice, mais sans le détruire (à la différence d'un prédateur)
2. Personne qui vit dans l'oisiveté, aux dépens de la société, alors qu'elle pourrait subvenir à ses besoins

Inciter les gens à lire et à écrire, faire passer l'idée que la toile ce n'est pas la télé, que tout le monde peut être producteur et que le financement par audimat n'est pas une nécessité est-il porter préjudice à une entreprise qui financerait une telle propagande ?

Pour en revenir à mes lectures, Emmanuel écrit ailleurs: il y a juste des gens qui se demandent si proposer un moteur de blog dans une offre internet/intranet dans une entreprise ça ne pourrait pas être un plus en terme de conversations et d'ouverture pour cette entreprise. Je vois pas où est le mal.
Un outil reste un outil !

A Quoi Bon songe à écrire un roman et à utiliser la toile pour faire des lectures tests. Comme les projections test au cinéma, ca n'incitera surement pas à l'audace.

Légendaire signifie que tout le monde connaît ce que tu as fait mais que tu es fini, alors que célèbre veut dire que tout le monde connaît ce que tu as fait, mais que tu es riche (via Le Monde )
l'exceptionnelle et méconnue bande originale de Walker. Je ne la trouve pas à l'achat par contre.
Big Audio Dynamite ?

Ah! si le Pape pouvait être aussi censé.

1er décembre, journée mondiale contre le SIDA

Et VaniCaramel qui découvre que Lena était une playmate. A un moment, après avoir fait de la compression d'images, j'avais cherché à acheter ce numéro. J'avais échoué. Ebay ne faisait que démarrer.

Cinéma, cinéma

Lundi 26 novembre 2001

Introduction des trithérapies au Cambodge.
A la télé, Envoyé Spécial a en un petit quart d'heure de PostScriptum rappelé que rien n'avait changé et que la rue des petites fleurs était toujours florissante.

L'Amérique mal aimée, un dossier du Monde. Et aussi JLG RPV

Je suis sorti de ma campagne profonde pour aller me plonger dans le siège fatigué d'une salle sombre mais bondée et regarder Les fantômes de Mars .
C'est bizarre, cela ressemble à un western, mais pas vraiment non plus, y'a des allusions presque subtiles au lesbianisme, à la drogue, à la colonisation et à la contamination. Cela donne l'impression d'avoir été travaillé et pourtant le résultat ne m'a pas satisfait tant que cela. En fait, ce que je n'ai pas aimé, ce sont les combats.
Dans un western traditionnel, y'a le 6 coups. Ca rythme lentement l'action, je vois les balles partir et arriver, c'est du un contre un. Avec les armes automatiques modernes, c'est du 6 contre 6 millions et les corps dansent sous la pluie de balles et chantent leur haines et tournent et tapent et saignent et meurent de tout les côtés. Dans GoM en plus, la musique, tendance guitare saturées et gros son hardrocailleux, rend les affrontements encore plus chaotiques...
Si c'est un parti pris, c'est réussi: cela lasse vite et rend les batailles inintéressantes.
J'ai bien aimé l'acteur de Snatch et son accent. Et l'actrice de la Mutante, aussi. Et que y'ai pas de copulation fiévreuse ni de fin heureuse. Par contre, je ne crois pas que j'acheterai le DéVéDé; le louer un samedi soir, pourquoi pas ?
surtout pour le commentaire de John Carpenter, en fait.
IokanaaN a plus aimé on dirait.

Je cherche à faire valoir, dans la danse, la puissance de la sexualité

La publicité francophone s'exprime, modestement, dans sa diversité
Aujourd'hui les professionnels francophones cherchent à se rapprocher les uns des autres dans une logique de coopération. Les Français ont repris en main l'organisation de la manifestation et veulent travailler davantage dans une logique d'échanges Nord-Sud. Ils rompent ainsi avec la croisade linguistico-culturelle engagée depuis plusieurs années par des publicitaires québécois contre leur imposant voisin américain.
En Afrique, dans des pays comme la Côte d'Ivoire, le Cameroun et le Burkina-Faso, et dans le Moyen-Orient, au Liban par exemple, les campagnes restent réalisées avec des bouts de ficelle. Ce n'est qu'au fur et à mesure que les marchés de consommation se structurent, que la publicité gagne en sophistication. En général, dans les pays francophones non européens, la publicité dispose de budgets modestes – un spot y coûte par exemple jusqu'à dix fois moins cher qu'en France.
Fait linguistique intéressant, certains pays comme la Côte d'Ivoire parviennent à s'approprier remarquablement des icônes internationales, comme Coca-Cola avec McCann-Erickson qui transforme "Enjoy" en "Enjaille".

Enjailler: plaire, enthousiasmer (via Le nouchi, ma langue)

Avec tout cela, j'ai pas mangé mes patates douces, moi.

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