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NY Comic Con - 26 février 2006

(Con comme dans Convention).

j'ai rate celle de San Diego la dernière fois que j'y étais. Mais j'ai eu la chance d'être sur place pour NY Comic Convention, c'était soit-disant the First Edition of New York Comic-Con même si The Big Apple Con existe depuis longtemps déjà. Surement une histoire de nom.

Cela s'est déroulé au Jacob K. Javits Convention Center de New York, du 24 au 26 février (carte 1, carte 2)

Javits Center

Javits Center

A part pour faire la queue, faire la queue et faire la queue, et puis aussi récupérer mangas gratis et deux trois gadgets, j'ai finalement passé peu de temps à la convention elle-même.

NY Comic Con

NY Comic Con

NY Comic Con

Le seul autographe que je cherchai, celui de Franck Cho (auteur de Liberty Meadows) je l'ai raté parce que l'organisation était nulle.Très nulle. Reed Exhibitions se vante d'être le leader mondial de l'organisation de conférences et de salons, et bien ca donne pas envie de travailler avec eux.

NY Comic Con

NY Comic Con

NY Comic Con

Et encore j'ai eu de la chance, parce que le dimanche, les gens faisaient la queue dehors (température entre 1°C et 5°C, avec un petit vent parce que la rivière n'est pas loin)

NY Comic Con

Je suis pas le seul à avoir cherché et cherché Franch Cho... mais d'autres l'ont trouvé: il était sur le stand Marvel. Je l'ai appris trop tard par contre...

Le reste du temps, j'ai assisté à un certain nombre de discussions qui valait le coût (USD35 pour les deux jour). J'ai pris quelques notes.

Artists 101: Comic Artists on Comics

Les panelistes

Dans l'ordre de la photo, Danny Fingeroth, modérateur, dans la vraie vie éditeur en chef de Write Now Magazine et les artistes: (caché) John Romita, Sr., le papa de John Romita, Jr ,Mark Bagley qui travaille sur SpiderMan, Arthur Suydam, artiste indépendant et récemment artiste de couverture pour Marvel et Scott Hanna, encreur.

Quelques points abordés:

  • Quelques idées fausses: les comics ce n'est pas seulement pour une audience ado. Contrairement à ce qu'on peut croire, y'a du boulot. L'ancrage ce n'est pas seulement repasser le trait du dessinateur, faut comprendre le but du dessinateur pour le restituer correctement, bref faut du talent
  • Pourquoi devenir scénariste ? simple évolution ou frustration de dessinateur. Le dialogue est le plus dur à faire. Tous s'accorde à dire qu'ils peuvent "améliorer" une histoire. Ils se disent plus "raconteur visuel" que scénariste.
  • L'évolution du rapport avec le scénariste depuis les années 50: avant, une simple trame était donnée et le dessinateur faisait ses pages comme il voulait: non seulement il dessinait, mais il racontait, en choisissant le rythme des cases. Maintenant, le scénario est super précis, jusqu'au découpage des cases: l'artiste est un simple dessinateur, sans trop de moyen d'influencer la manière de raconter l'histoire, sans moyen de mettre en scène. Mais on peut discuter avec le scénariste... la plupart du temps.
  • Une longue discussion sur les contraintes commerciales d'avant et la conclusion c'était que même si c'était ennuyeux à faire (et à lire), cela permet d'apprendre à mettre en scène. Maintenant, y'a moins de contrainte: on peut avoir un épisode entier de SpiderMan sans qu'il enfile son costume.
  • Les demandes de scénariste qui sont impossibles: 3 actions doivent se passer en une seule case.Les scènes immenses (un exemple: Time Square à l'heure de pointe, avec des envahisseurs qui débarquent. Et c'était même pas une double page)
  • L'état actuel de l'industrie du comic (avec les scénarios super détaillés) font que les jeunes artistes ont une superbe technique de dessin, mais en même temps ne savent pas mettre en page, n'ont pas la possibilité d'apprendre et quand le scénario laisse le choix, n'ont pas l'instinct d'essayer de mettre en page de manière différente. Le dessinateur doit être plus un metteur en scène. Le problème se pose moins dans les comics indépendants parce que c'est souvent la même personne qui fait le scénario et le dessin.
  • les artistes qui acceptent le mieux la critique sont souvent les plus talentueux
  • Comment commencer: faire 4 ou 8 planches, montrant son sens de la mise en page, moitié sur des personnages, moitié sur des "environnements"

What Makes Funny, Funny

Les panelistes

avec David Mandel, scénariste producteur, Michael Leib (modérateur), Keith Giffen et J.M. De Matteis, à eux deux, tout (mais entre autres scénaristes de Justice League International).

Ils commencent par bien dire que personne ne sait ce qui "est drôle". Sondage de la salle: Bugs Bunny, le Daily Show. Family Guy se fait descendre en flamme par David Mandel comme un sous Simpsons même pas drôle. Keith Giffen est fan d'Abbott et Costello.

Une blague sur 9/11 qui tombe un peu à plat.

Une situation drôle se fait souvent au détriment de quelqu'un d'autres Tragedy is what happens to me, Comedy is what happens to you (Mel Brooks) propose la salle.

Les idées viennent de situation de la vie de tous les jours poussées à l'extrème.

Ecrire à plusieurs, soit à la chaine (Keith Giffen fait une histoire qu'il passe à JM De Matteis qui la met en forme et en dialogue), soit en groupe pour faire rebondir les idées est le meilleur moyen de "créer" quelque chose.

Deux idées d'histoire humoristique de David Mandel:

  • Pour Marvel: le livre commence comme une aventure classique de Nick Fury: Nick rentre dans un batiment, tabassent les agents Hydra en poste et puis franchit la porte suivante... à partir de là, le comic diverge: on voit l'agent de Hydra se relever, fondu au noir et il rentre chez lui, raconte à sa femme...Le titre Hank Johnson, agent of Hydra.
    Dans le même genre, les enfants des membres de Hydra et du SHIELD font une partie de softball et donc les parents sont sur les tribunes, se saluent timidement. L'album se finit sur une plainte pour harassement sexuel contre Madame Hydra
  • Première idée pour DC: le fils de CatMan (Catman fait partie de la gallerie des vilains de Batman) décide de contrebalancer les mauvaises actions de son père en devenant un super-héros... mais tout le monde le confond avec Batman et le fait qu'il insiste d'avoir un Cat-signal une catcave n'arrange pas les choses...
    Deuxième idée: un nouvel héros, PowerMan, apparait à Métropolis. En même temps, au Daily Planet, un nouveau journaliste sportif, blond, baraqué, fait aussi son apparition, Jim Johnson. Et il disparait à intervalle régulier. Clark Kent est obsédé par l'idée que PowerMan et Jim Johnson ne font qu'un et veut le prouver: il se met donc en diverses situations de danger pour etre sauvé par Powerman et établir la verité: le titre Superman's gay crush

David Mandel dit qu'il n'a pas réussi à vendre ses deux idées. Keith Giffen conseille de mentir aux éditeurs, c'est le seul moyen de vendre une idée "subversive"

Et moi je vais aller lire "Justice League".

Comics and Hollywood, the crossover continues

Je n'ai pas vraiment accroché. Donc pas de note. Dans le panel, Jeremy Love qui dirige avec ses frères le studioGettosake Entertainment, Greg Pak qui fait des comics et des films et Scott Mitchell Rosenberg président de Platinum Studios. La modératrice, Heidi MacDonald n'a pas vraiment non plus de questions percutantes. Son compte rendu de la convention est très interessant, par contre.

Tongue and Cheek Superheroes (surement en référence au Ambiguously Gay Duo)

Le paneliste

Le directeur du studio d'animation J. J. Sedelmaier Productions, Inc. présente quelques productions de son studio. Le studio est situé à Whiteplain, NY. et ils veulent rester petits. JJ n'est pas un grand fan de l'animation 3D. Et la pub paye bien!

The Future of Comics: What Works, What Doesn't, and Where It's Going...Online

Les panelistes

Sur la photo, Steve Troop, auteur de Melon Pool un mélange de StarTrek et de Gilligan's Island, Jim Zubkavich, auteur de Makeshift Miracle, Paul Southworth, auteur de Ugly Hill une comédie de bureau avec des monstres, Jon Rosenberg goats, des animaux et des alcooliques et enfin, Heewoon Chung, de l'entreprise coréenne Ecomix media et de la jeune filiale US NetComics.
Debout les modérateurs, Kristofer Straub, auteur de Starslip Crisis et Dave Kellett de Blank Label Comics

Petit sondage du public pour commencer: qui lit des webcomics: 90% de la salle. Qui les lit régulièrement, 70%. Qui a déjà acheté des trucs sur un site d'un webcomic: 5%. Qui a acheté un abonnement: 1%

Les divers modèles: gratuit, subscription, petite impression et vente, Bitpass

Dans le cas d'un modèle gratuit, pour construire une audience, faut être régulier pour que les gens viennent régulièrement. Donc pour produire tous les jours, le format du "comic strip" (3 à 5 cases)

Il faut mettre à jour souvent, tous les jours si possible, au moins 3 fois par semaine. Un moyen de contourner le problème de la fréquence: faire un portail avec plusieurs auteurs. Ou bien avoir un blog et le mettre à jour souvent, comme cela, l'audience a quelque chose à lire de nouveau à chaque visite.

Le modèle coréen de Ecomix est différent (et marche en Corée et au Japon): un abonnement permet de voir des albums à la page, au mois,... ils essayent de lancer le même modèle aux USA. PAS de téléchargement. Ce sont des albums avec des histoires longues.

3 cases ne peut pas se vendre (parce qu'il y a beaucoup de contenus gratuits), mais se prête à une mise a jour regulière. Donc c'est adapté au modèle gratuit. Par contre, la version plus longue (N pages) permet de vendre.

Question: comment vendre un produit quand un produit équivalent existe ailleurs gratuit ? la "qualité" fait la difference. Ou alors le marché de niche: il faut trouver (ou construire) sa petite audience fidèle ((l'expression "long tail" n'a pas ete utilisée!!)

Avoir un forum et l'animer. Un des auteurs se demande si il peut décevoir ses lecteurs ? ou bien si il doit adapter son synopsis pour faire plaisir à son audience. Ll'exemple utilisé est: le plan original était de tuer un personnage, mais il est devenu populaire auprès des lecteurs. Le tuer ou pas ?

Le modèle gratuit est "rentable" parce qu'il fait vendre des marchandises associées, qui enrichissent l'expérience du comics. Faut être aussi créatif avec ses marchandises (tee-shirt, sculpture et art original) qu'avec le webcomic lui-même. Environ 1% de l'audience achetera.

10000 visites mensuelles permettent d'avoir un site qui marche. Mais fait habiter dans un endroit pas cher. Et être créatif pour réduire ses coûts (par exemple, utiliser l'internet a la bibliothèque pour faire ses mises à jour). Commencer en créant quelque chose en plus de son travail normal...et si ca marche, songer à en vivre.

Faut avoir un bon sens marchand et être son propre commercial pour réussir avec un modèle gratuit.

Le piratage: faut défendre sa marque mais en même temps, dans le cas d'un modèle gratuit, la viralité peut servir à faire connaitre le produit (du moment que l'url originale est mentionnée).

En parlant du modèle actuel des comic strips dans les journaux et du système de la syndication (par exemple avec King Features) qui affadit tout, le panel s'accorde à trouver Garfield PAS drôle (remix Garfield). Les syndicats sont en retard sur le web et ont des problèmes à s'adapter à un modèle gratuit. Mais l'audience des journaux papiers diminuent donc les syndicats explorent d'autres voies.

Quelques essais de prédictions: les comics sur iPod, c'est pas pratique pour l'instant (mais cela existe avec Clickwheel par exemple): soit c'est trop petit, soit c'est mono-case et donc ca devient de l'animation. C'est possible que le papier électronique permette d'avoir des comics portables.

Beyond the Capes and Spandex

Un panel d'indépendants, Ivan Brandon, auteur de NYC Mech, Tania Del Rio, qui est très manga (son compte rendu de la convention),Fred Van Lente, écrit Action Philosophers! (dont le prochain épisode s'intitule Action Philosophers #5: Hate the French!!), Sean Wang auteur de- Runners, Neil Kleid, scénariste de Brownsville (son compte rendu de la convention), Ken Lillie-Paetz, auteur de Elsinore et Monkey In A Wagon vs. Lemur On A Big Wheel (descendant, comme promis sur son site web, bière après bière et vantant la sécurite sociale et les banques canadiennes), Jose L. Torres scénariste de The Hunger et Jenny Gonzalez, auteur de Too Negative. La conversation est animée par Guy LeCharles Gonzalez de Pop Culture Shock, qui avait fait une jolie présentation avec les couvertures des divers albums.

Je n'ai pas vraiment pris de notes. C'est le seul panel à parler de traduction. La plupart des auteurs passent entre 30% et 50% de leur temps à faire du marketing et de la promotion. C'est très facile d'être sur Amazon, suffit d'avoir un ISBN.

Ils étaient tous super contents de la première partie de la conférence, le vendredi, réservée aux professionnels et qui leur a permis de prendre tout pleins de contacts.

How to Self-Publish on a Shoe-String Budget and Actually Make Money

Finalement, un auteur qui s'auto-publie, Ted Riddle, de Monolith Comics, donne quelques trucs pour s'auto-publier: comment déclarer un copyright aux USA et protéger une marque (Trademark), quelques imprimeurs trop chers. Il a abordé rapidement l'auto-distribution: avec les forfaits téléphoniques ( à prix fixe pour des conversations illimitées à l'intérieur des USA) c'est très facile de contacter les boutiques indépendantes et leur proposer de vendre sa production. Le prix de gros est 50% du prix de vente.

Y'avait un stand francophone à la convention:

NY Comic Con

NY Comic Con

Et il n'avait pas un grand succès. Je me demande le public visé, parce que y'avait pas un seul document en anglais sur leur stand. Alors que le reste de la convention semblait surtout anglophone...

NY Comic Con

Sinon y'avait tous pleins de jeunes auteurs qui viennent chercher des conseils et établir des contacts. Marvel avait un stand rien que pour étudier des portfolios. Et les artistes établis, en plus de proposer des dessins et des autographes, offraient aussi des conseils techniques.

Et sur le chemin, de la pub:

Publicité urbaine

D'autres compte rendus de la convention:

26 février 2006